dimanche 31 juillet 2011

Novembre en juillet.

Vu que je ne suis pas très assidue (ouh ! on appelle ça un euphémisme !), quelques réflexions en vrac.

On ne va pas revenir là-dessus, la météo pourrie, l'automne en été, etc. La canicule annoncée n'a pas montré le bout de son nez. Et c'est peut-être mieux ainsi, on aurait encore trouvé le moyen de râler, de dire que cette chaleur, en été, tout de même, c'est pas normal, y'a plus de saison ma bonne dame... Et puis voyons le bon côté des choses, développement durable et compagnie, les climatiseurs tournent moins (les chauffages en revanche...)
N'empêche, pas une seconde je n'ai pensé à vérifier si le concert auquel je voulais me rendre était maintenu. Il aurait plu, j'y aurais pensé. Mais le vent, même pas envisagé. Pourtant, le mistral en rafales en bord de mer, ça décoiffe et ça rafraîchit ! Tant pis, je ne verrai peut-être jamais Angus et Julia Stone sur scène, ni Lilly Wood and the Prick. Trois annulations pour cause de vent violent la même semaine, j'ai surtout une pensée pour les organisateurs pour les Voix du Gaou. Si encore la crèpe avalée sur le port avant de regagner les montagnes avait été bonne. Mais non, même pas ! Résultat de la soirée, un méga détour (Marseille-Gap en passant par Six-Fours, on a fait plus efficace), un poids sur l'estomac et pas de concert.
A part ça, le froid en été, ça ne me perturbe pas plus que ça, je préfère même qu'il soit dû à Eole plutôt qu'à la clim - je mets un pull, et on en parle plus. Quant à la pluie, ma foi, il en faut aussi (et c'est comme ça que j'habite une des seules régions de France qui n'ait pas été menacée de sécheresse).

Toutes les mamans qui travaillent à plein temps sont des héroïnes des temps modernes. Je le savais, comme on pense tous le savoir. Mais une fois éprouvée dans sa chair cette fatigue si particulière... J'imagine que dans mon cas, faire un boulot (je suis incapable d'écrire "métier" pour ça) qui n'est pas le mien. Qui ne peut pas être le mien. Qui ne peut être celui de personne. Comment peut-on se rêver, s'imaginer, faire des plans de carrière en tant que téléconseiller sur une plateforme téléphonique ? Comment des gens peuvent-ils faire ça toute une vie -ou du moins pendant des années ?
C'est sans doute un réflexe de classe (et pourtant Dieu sait que je lutte contre !) qui me fait penser que je vaux mieux que ça... Qu'avec mes diplômes, je peux prétendre à mieux... En attendant, comme les autres, il faut bien manger, diplômes ou pas diplômes...
Et puis travailler, avoir une vie sociale en dehors des autres mamans (du parc, de la salle d'attente du pédiatre, du rayon puériculture des supermarchés, rayer la mention inutile), ça permet de rencontrer des gens formidables (ou pas !). Les "collègues" certes, mais aussi les clients/usagers/assurés. Oui, j'ai eu toutes ces catégories-là au téléphone. Tous ces mots pour désigner des individus, ça fait rêver...

Les (scénaristes) Anglais sont formidables ! Depuis toujours, voir des reportages, des films, des photos de Londres m'a fait rêver, autant que New York. J'ai été à New York, j'y retourne dès que possible, j'adore cette ville ! J'irai à Londres à l'occasion. En attendant je regarde les séries anglaises. Sherlock, par exemple. Pour Conan Doyle, pour Londres. Et pour l'habileté scénaristique des Anglais qui arrivent à transposer des chefs-d'oeuvre de la littérature victorienne en 2010, avec des acteurs qui ressemblent à de vraies gens (et pas à des gravures de mode comme dans les productions américaines), et avec des trouvailles de mise en scène admirables !
Et Doctor Who. Et Torchwood. Et en anglais, tant qu'à faire, pour bosser un peu. Et pis de toute façon, Doctor Who est proprement irregardable en français, donc bien obligée de regarder en V.O. (et pis sinon, ça me ferait trop long à attendre !)

Les médecins généralistes sont encouragés à assurer un véritable suivi des patients, à prescrire des génériques... Comme avant ? Comme avant certes, mais cette fois on leur attribuera des points, convertis en espèces sonnantes et trébuchantes.
J'arrive à concevoir l'intérêt du truc. J'arrive aussi à percevoir les limites et dangers d'un tel système...

Un orchestre israélien va jouer du Wagner au festival de Bayreuth. C'est le lieu où pas, n'est-ce pas ? Pourtant l'opinion publique israélienne et les associations de déportés s'émeuvent. D'autres, à commencer par l'association wagnérienne israélienne se réjouissent de cette victoire de l'art (sur la barbarie, sur l'histoire, sur quoi encore ?). Ce qui me fait penser bien sûr, à Céline, dont Malraux disait qu'il était "sans doute un pauvre type, mais certainement un grand écrivain" (en 1951 ! depuis 60 ans, on débat sur Céline, tournant toujours autour de cette vérité essentielle).
Laissant de côté toute considération politique, les mélomanes ont fait un triomphe à cet orchestre. Tant mieux.

Tout ça, c'est quand mes neurones sont à peu près réveillés et que j'arrive à articuler deux pensées. Le reste du temps, prière de ne pas me parler, je n'imprime pas ! Un peu comme l'autre jour où, préparant tout à la fois mon petit déjeuner et celui de la chatte, j'ai du ripper sans m'en rendre compte... Résultat, une fois mon café fini, je me suis rendu compte qu'une croquette s'était glissée au fond de ma tasse... Bah c'est pas très bon, la croquette au café...