lundi 29 novembre 2010

Mathématiques

Commercialement, c'est plutôt malin (surtout vu les prix pratiqués par les concurrents). Religieusement, il y a sans doute à y redire, vu que la crèche, Noël, tout ça, c'est autour de Jésus, donc ça revient à offrir le plus important (d'un autre côté, dit comme ça, finalement, c'est très chrétien...).
Mais d'un strict point de vue mathématique, il risque d'y avoir un petit souci (1 Joseph, 3 Marie, 2 Jésus, ça ne fait pas un compte rond !).
Ou alors il faut vite faire le réassort !

mardi 23 novembre 2010

Je le confesse...

je regarde Arte. Et pas que pour les films, et parfois même en journée...
Et en tout cas tous les dimanches soir (sous-entendu tous les dimanches soir où je peux être devant ma télé, il arrive que parfois j'ai une activité un peu plus trépidante).
Pas pour l'opéra, 'faut pas rêver non plus ! Mais pour l'émission d'après, qui me ravit et m'enchante et me rappelle qu'enfant, j'ai vécu quelques années en Allemagne et que même si on a construit l'Europe, bah on n'est pas pareils, malgré tout...
Donc je regardais Karambolage avec ma fille - je prépare la relève, elle aussi regardera Arte ! Et elle était passionnée. Mais franchement, moi je trouve ça normal vu qu'elle avait le sujet du reportage dans la bouche !

Mais quand même, vers la fin du reportage, un point m'a perturbée : en passant le Rhin, la girafe prend un F et devient die Giraffe. Oui, elle prend aussi une majuscule, mais c'est normal, c'est un nom commun, et en allemand les noms communs prennent une majuscule, c'est comme ça (d'ailleurs ça me fait penser qu'il doit y avoir beaucoup d'Allemands qui sont venus faire carrière dans la communication et/ou le marketing français, au vu de la majusculite aiguë qui y règne).
Bref, là j'ai réalisé que souvent, j'ai envie d'écrire "giraffe". Et je sais que depuis que j'ai fait de l'italien, j'ai tendance à écrire "quattre", parce qu'en italien, je vous le donne en mille, on écrit "quattro"...
Et donc si c'est le même phénomène*, si les mêmes causes produisent les mêmes effets... sachant que je n'ai pas parlé/écrit allemand depuis plus de dix ans (hum... même douze)... dans quel contexte ai-je bien pu avoir à écrire "girafe" en allemand ???
...
...
...
Je cherche encore...

*j'épargne une réflexion facile à tout le monde : au fond, c'est peut-être tout simplement moi, le phénomène...

mardi 16 novembre 2010

Le Schtroumpf Grognon...

Schtroumpf grognon
... qui rumine sa salsepareille, c'est moi !
Dans la pure tradition française, puisqu'on ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure, je réagis (et rumine ?) surtout à ce qui m'énerve, me révulse et/ou me choque...

Par exemple, j'ai vu dans mon hebdo féminin préféré (que je lis avec une semaine de retard, parce que je n'ai plus le temps de lire depuis que je suis maman - soupir - (et que surtout je passe trop de temps à lire les blogs des autres)), j'ai vu, disais-je avant de m'auto-m'interrompre, que le 13 novembre, c'était la journée de la gentillesse...

Carambolage de réflexions dans ma pauvre tête :
_ Attends, attends, t'es sûre que t'as bien lu, là ?
_ C'est quoi ces conneries, c'est une blague, comme la fausse pub pour les grutiers du port de Marseille le mois dernier ?
_ Ah bah ouais, évidemment c'est parrainé par Machin magazine, ils se la jouent "coach de vie" comme d'hab [Là, je dois admettre que cette réflexion est complètement gratuite : je n'ai jamais ouvert ce magazine, rien que leurs pubs radio et leurs couvertures sur le thème "aide-toi et le ciel (enfin, Freud, ton inconscient, Lacan ou autre) t'aidera" me gonflent]
_ Il y a vraiment des gens qui vont jouer le jeu ???

Oui, parce que c'est ça, qui me fascine le plus : y a-t-il des gens qui, lisant cette annonce dans le journal, ou l'entendant à la radio (parce que ça a été relayé, en plus !), se disent "Tiens, aujourd'hui, je vais être gentil, moi qui d'habitude suis un vieux con aigri" (marche aussi au féminin, y'a pas de raison, hein) ??
Cela dit, comme c'est bien pensé ('sont forts, à Machin Magazine !), ça tombait un samedi, et vu que beaucoup de gens sont en week-end le samedi, il y a des chances que ça mette les gens dans de bonnes dispositions...

Bref, moi ces "journée de", je trouve ça un peu faux-cul. J'ai envie de te dire, "c'est comme la Saint-Valentin, on n'a pas besoin d'un jour pour se dire qu'on s'aime, quand on s'aime c'est tous les jours, gnagna..." (Schtroumpf Grognon, je te dis). A la rigueur, la Journée de la jupe, pour la bonne cause et pour Adjani, je veux bien...

Tu comprends maintenant pourquoi je n'ai pas réagi le jour même à cette histoire de journée de la gentillesse. J'en aurais justement manqué (de gentillesse, essaye de suivre).
Et voila que ce matin, j'entends à la radio un truc que je range dans la même catégorie : une Française expatriée depuis 10 ans aux Etats-Unis et gagnée par la win-attitude des Amerloques, décide de tenir 21 jours sans râler ! Et bien sûr en fait un blog, vidéos à l'appui (si vraiment tu veux voir, c'est par là). Sur le coup, je me dis, pourquoi pas, elle a raison, il faut positiver, Lorie sors de ce corps ! Et puis j'ai achevé de me réveiller, et j'ai approfondi ma réflexion : certes les Américains sont polis et friendly, mais c'est dans leur culture, alors oui, ils te disent "hello how are you ?" dès que tu rentres dans un magasin, mais ils n'attendent pas de réponse. Et pour la petite histoire, ma soeur qui vit en banlieu de New-York attend toujours que sa voisine qui lui a dit "venez prendre le thé un de ces jours" lors de leur emménagement il y a plus de deux ans lui adresse de nouveau la parole...
En plus, ne pas râler pendant 21 jours, c'est impossible (surtout pour moi !)
Et en faisant deux-trois recherches, je m'aperçois que la dame qui a lancé cette initiative est coach en entreprise...

C'était donc ça... j'aime pas le coaching (et pourtant, je suis ménagère de moins de 50 ans, tant pis pour M6 !).
Sur ce, le Schtroumpf Grognon vous salue, c'est l'heure du bain de la Schtroumpfette...



mardi 9 novembre 2010

Et au MOMA...

... est exposée une poussette-canne Mac Laren conçue en 1965 qui "devint rapidement un objet de design et de désir" (c'est pas moi, c'est eux qui le disent).
Au point d'être exposée au Moma de New York, et ça, ma bonne dame, ce n'est pas donné à tous les objets de la vie courante !
Le laïus de l'entreprise vous apprendra que cette merveille de technologie faite d'alu et de toile pèse 3kg, et qu'elle prend à peine plus de place qu'un parapluie (anglais tout de même, donc assez grand...). J'ajoute qu'en plus, elle est super solide !
Mes parents avaient la même il y a un peu moins de 30 ans, et j'y ai passé un certain nombre d'heures. Si ça se trouve, elle venait peut-être même de mes cousins plus âgés... Et depuis, elle a ponctuellement servi à la nouvelle génération. La semaine dernière encore à ma fille (et alors même que moi j'étais au Moma, mère indigne qui avait laissé son bébé à ses parents pour changer de continent)...

Alors bien sûr, il paraît que ce modèle ne répond plus aux normes de sécurité. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que (surtout ?) une poussette qui dure plus de 30 ans et plusieurs enfants, ce n'est pas très bon pour le commerce ;)))

lundi 8 novembre 2010

Laïcité, j'écris ton nom...

L'affaire de la crèche Baby Loup m'interpelle...
On parle de droit du travail, de discrimination, la Halde a été saisie et a condamné la crèche, structure privée, à payer des indemnités à l'employée voilée qu'elle avait licenciée pour ce motif (bien que ce soit stipulé dans les statuts de l'entreprise). Soit. La Halde a fait son boulot, elle a rendu justice à une salariée manifestement discriminée en raison de ses opinions religieuses.
Sauf que...

Sauf que la crèche réagit au nom du principe de laïcité, cher à sa fondatrice et à pas mal de démocrates français.
La laïcité à la française, ce concept complètement hermétique aux autres nationalités, et surtout aux Américains, dont la mise en place a occasionné pas mal de conflits à l'époque : même sans être féru d'Histoire, tout le monde a un peu entendu parler de la séparation des églises et de l'Etat, ou au moins des lois Ferry sur l'instruction publique (pour une instruction obligatoire, gratuite et laïque).
Cette laïcité inscrite dans la Constitution, qui a replacé le religieux dans la stricte sphère privée (ce qui n'était pas gagné dans la France fortement catholique de l'époque, arc-boutée sur sa vieille position de "fille aînée de l'Eglise"), faisant -normalement- de la sphère publique un espace dénué de conflits à dimension religieuse. Et qui souffre de la montée des communautarismes, qui s'appuient si bien sur les religions...

Sauf que la présidence de la Halde a changé de mains. Et que sa nouvelle présidente, enfant d'immigrés élevée dans une république laïque (tiens tiens) sort de son "devoir de réserve" et se prononce contre l'avis rendu par la Halde sous la présidence précédente. Au point d'aller témoigner aux prud'hommes en faveur de la crèche.

Sauf que, comme dans La guerre des Rose, l'histoire vire au sordide. L'employée licenciée accuse son ex-patronne d'être un tyran raciste, laquelle rétorque que sans cet emploi chez Baby Loup, l'employée en question serait restée une femme au foyer sans compétences. Et que d'ailleurs, quand elle a commencé à travailler chez Baby Loup, elle ne portait pas le voile...

Sauf que (et c'est là que l'affaire devient grave et dépasse le cadre d'un conflit employeur-employé) l'employée licenciée réclame 80 000€ de dommages-intérêt. Somme considérable pour une crèche, qui condamnerait Baby-Loup à fermer. Or cette crèche, implantée dans un quartier "sensible", est la seule de France ouverte 7 jours sur 7, et 24h/24, permettant à nombre de mères célibataires et/ou en horaires décalés de travailler. Alors qu'il est si difficile de trouver une place en crèche dans les grandes villes, alors que cette crèche est régulièrement citée en exemple, alors que c'est un modèle de crèche qui devrait "faire des petits", c'est un conflit interpersonnel (prenant appui sur le droit, la religion etc) qui risque de tout fiche par terre.
Et de décourager toutes les initiatives privées qui tentent de suppléer les manques de l'Etat, qui refuse d'élargir les horaires des crèches publiques sous prétexte que ce serait trop cher...

Verdict des prud'hommes aujourd'hui...

Au sujet de la laïcité, de l'intégration, de Baby Loup et de beaucoup d'autres choses, voir notamment le dossier monté par Elle.fr au sujet de cette affaire - je suis particulièrement sensible au concept de "discrimination indirecte" qui toucherait, en cas de fermeture, les mamans usant des services de Baby Loup.

vendredi 5 novembre 2010

la jeune fille et la manif

Je lis un peu partout depuis quelques temps que si les jeunes (lycéens, étudiants) manifestent contre la réforme des retraites, c'est parce qu'ils se soucient de leur avenir, et non parce qu'ils trouvé là un moyen de glander en beauté... Je doute.

Passons sur les arguments fallacieux sortis d'on ne sait où (si on travaille plus longtemps, le chômage des jeunes sera forcément plus élevé), et le fait que, peut-être (je dis peut-être, mais je pense "certainement"), cette réforme est utile (là, je pense "nécessaire, voire indispensable")...
Ce qui m'énerve le plus, ce sont les spécialistes (psy-quelque chose, sociologues, journalistes...) qui affirment que la manifestation et la grève sont en France un rite de passage à l'âge adulte et que brailler "Tous ensemble, tous ensemble, ouais !" dans la rue, c'est un acte citoyen...

Alors là, je dis crotte ! Je ne nie pas que la grève (et son corollaire la manifestation) ont en France une dimension culturelle. Là où nous ne voyons qu'une banale protestation contre la politique gouvernementale, les médias étrangers décrivent la France au bord du chaos, à deux doigts de la guerre civile...
Mais de là à prétendre que si on ne manifeste pas, on est un citoyen de seconde zone, ça me chiffonne la démocratie. Et ça me vexe aussi, un peu. En 2002, j'avais 20 ans. Je n'ai pas manifesté contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle parce que (le truc de ouf !), je m'étais déplacée, et j'avais voté, et j'aime à penser qu'en France, le résultat des élections n'est pas sujet à caution.
En revanche, le lundi suivant à la fac, j'ai noté que les étudiants plus virulents étaient majoritairement ceux qui n'avaient pas voté, voire qui n'étaient même pas inscrits sur les listes électorales "parce que tu comprends, ça sert à rien, les élections c'est un complot petit-bourgeois pour endormir le peuple en lui laissant croire qu'il peut décider" (j'étais en fac de lettres).

Alors que les jeunes manifestent parce qu'ils ne sont vraiment pas d'accord avec la politique du gouvernement, soit. En France, on a le droit.
Mais qu'ils n'oublient pas d'aller voter quand ils en auront l'âge/l'occasion, parce que c'est ça qui fait le citoyen, pas taper sur un jumbé en séchant le cours de maths.

Enfin, ce n'est que mon humble avis...

Ceci est mon blog...

Le premier écueil , c'était de trouver un titre pour ce premier billet, qui explique le pourquoi du comment...

J'aurais bien tapé dans le conventionnel "Bienvenue", mais a priori, il n'y a que moi pour le lire. Il y avait aussi "C'est parti mon kiki" mais c'est un peu familier.
Alors que justement, l'un des buts de ce blog, c'est pour moi d'entretenir un peu la machine : il y a bien longtemps, lors d'un entretien d'embauche, je me suis prévalu de savoir écrire (c'était un boulot pour lequel étaient requises des qualités rédactionnelles, sinon je ne l'aurais pas ouverte...) Quelques années plus tard, je n'en suis plus si sûre, parce que je manque de pratique, et qu'à force de passer du temps sur l'internet*, je perds mon français au profit d'un volapük kévinien du plus mauvais effet sur les lettres de motivation (entre autres). En gros, je ne sais plus écrire.

L'autre écueil, c'était de me lancer (voila, c'est fait !). L'internet regorge de blogs qui diront (disent déjà ?), la même chose que moi, mais avec plus de talent et d'humour que je ne le ferais (il y en a aussi qui parlent de trucs dont je n'ai même pas idée).
Entendons-nous bien : je ne prétends pas avoir la moindre autorité pour juger de quoi que ce soit. Mais parfois, il y a des trucs qui m'énervent, et j'ai envie de réagir. Le problème, c'est que mon auditoire est limité à mon chat (en fait, "ma chatte", mais j'ai appris à ne plus le dire ni l'écrire pour éviter les réflexions grivoises -et ça, ça fait partie des trucs qui m'agacent, à la longue), ma fille et moi-même... et que je me suis moi-même mandatée comme porte-parole pour me dire qu'il fallait que ça cesse, et que j'aille en parler à d'autres !
Donc voila, vous êtes prévenus, c'est mon avis, il n'engage que moi, mais je peux aussi entendre d'autres arguments -tant que ça reste courtois.


*C'est pas facile tous les jours, mais je m'efforce d'être logique, et puisqu'on dit "le téléphone" ou "la télévision", ou "la radio", je ne vois pas pourquoi on ne dirait pas "l'internet", d'abord !